Najat Vallaud-Belkacem vient d’ annoncer les sanctions
prises à l’encontre de deux entreprises n’ayant pas honoré leurs nouvelles
obligations en matière d’égalité professionnelle. Il n’en faut pas moins pour
que la presse agite la peur du gendarme
et laisse penser qu’elle est le seul ressort de l’action.
Mais quelles lois, quelles dispositions pourraient se passer
d’un dispositif de contrôle crédible ? Les déclarations de bonnes
intentions ne suffisent dans aucun domaine et il était temps que cette politique
s’exerce dans les faits.
Le taux d’aplication des textes pourtant déjà anciens est
jusqu’à présent affligeant, preuve d’une resistance certaine mais aussi de réelles
difficultés à agir concrêtement.
La veille juridique en droit social est un défi quasi
quotidien pour les dirigeants d’entreprises. Si les grands groupes ont les
moyens de s’associer des compétences juridiques larges, les petites et moyennes
entreprises sont vite dépassées par l’ampleur des domaines à couvrir et les
changements constants de règlementation.
Pas étonnant dans ce contexte que l’égalité
professionnelle apparaisse comme
une obligation légale et administrative de plus.
Pourtant, l’égalité entre hommes et femmes offre aussi une
occasion d’innovation, de valorisation du capital humain des organisations. A
travers le dialogue social, les plans d’égalité offrent l’opportunité de
changer nos modèles de carrières et de proposer une organisation du travail plus en phase avec
les rythmes sociaux des salariés, au profit des employeurs comme des salariés, des hommes comme des femmes.
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